Tourisme
Anticiper les tendances touristiques émergentes : On prévoit pour 2020 un doublement du nombre de séjours touristiques au niveau mondial, mais un triplement de l’offre ! Mais l’évolution du marché ne doit pas être subie; elle peut être anticipée. Que veulent les hôtes de demain ? Dans une optique de développement durable, un endroit agréable à visiter doit d’abord être un endroit agréable à vivre ! Le luxe du futur : temps, espace, environnement, sécurité, silence, attention reçue. Augmentation du temps consacré aux loisirs mais intérêt croissant pour les courts séjours. Montée en puissance des seniors : incidence de l’évolution de l’âge des clients (évolution de la pyramide des âges); avec la crise de la quarantaine, les clients deviennent plus attentifs aux facteurs « wellness ». En outre, certaines limites physiques sont perçues (on ne joue pas au golf pour faire bien, mais parce que l’on ne court plus assez vite pour jouer au tennis !)
Saisir les opportunités offertes par les perspectives du tourisme international ; facteurs d’influence : globalisation, nouvelles technologies (mise à disposition de l’information via Internet), individualisation, démographie (croissance du marché des seniors).
Faire la transition vers le tourisme durable : Les transports constituent la problématique fondamentale du tourisme durable. L’intensité en transports du tourisme augmente : on part plus souvent, plus loin, pour moins longtemps, avec plus de véhicules polluants. Le tourisme et les loisirs occasionnent environ 10% des émissions de gaz à effet de serre, dont les ¾ sont dus au facteur transport. Un vol d’Europe aux Antilles dégagerait pour une personne environ 500 kg de C02, soit l’équivalent de l’émission idéale maximum annuelle pour une personne, dans une perspective de développement durable ! Les low costs sont pointés du doigt au niveau du développement durable. Ils permettent et encouragent les déplacements fréquents sur des distances plus longues : Au lieu de loger à l’hôtel, il est plus avantageux de rentrer chez soi en low cost et de revenir une autre fois (déplacements plus courts, mais plus souvent, donc davantage d’émissions). Le touriste ne considère pas nécessairement la distance de déplacement, mais le temps de voyage. Avant, les Anglais avaient des résidences secondaires à 3 heures de route, dans la campagne, maintenant, à la faveur des low costs, ils les ont à 3 heures d’avion, en Méditerranée ou aux Canaries (avec davantage d’émissions). Est-ce la mort des low cost à terme ? Aux USA, les low costs représentent 40% du marché, alors qu’ils ne représentent que 10 à 15% en Europe. Si la tendance américaine se reproduisait, il resterait toutefois encore une forte marge de progression pour le low cost en Europe !
Tendances des marchés alpins : déclin perceptible à l’échelle de certains pays, mais globalement, marché en croissance, en raison de pays émergeants dans ce domaine, tels la Russie et les ex pays de l’Est. Les problèmes des marchés matures sont la baisse du pouvoir d’achat de la classe moyenne, qui fait partie du marché-cible pour les sports d’hiver (marché de masse). Le comportement des consommateurs exige davantage de segmentation, une différentiation des offres et du ciblage des clientèles (seuls 20% des skieurs skient plus de 10 jours par an !). Le marché s’internationalise (compensant la baisse de la demande locale), nécessitant une augmentation de la qualité offerte.
Développement de produit et innovation : 3 tendances formatent l’attitude des consommateurs vers lesquelles doit tendre le produit idéal du futur : santé (wellness, concept corps, âme et esprit), commodité (en avoir pour son argent et son temps, peu de structure et de pression du temps, disponibilité immédiate, rapide, flexible, simple, avec des bénéfices immédiats; compatible avec enfants / animaux domestiques) et plaisir.
Facteurs clés de succès : variété de l’offre et produits multi-saisons, altitude de la station, capacité de l’hébergement marchand et rayonnement international. La disponibilité de lits marchands et le contrôle du réseau de commercialisation de la station sont des éléments fondamentaux. Pour les stations de villégiature, ce n’est pas le prix du forfait qui est important, c’est l’offre globale.

Plaquette de présentation des compétences en matière de tourisme alpin (fichier pdf à télécharger, 2,3 Mo)